Interview avec . Edouard Collin . pour sa pièce « Mes Adorées ».

12 juin 2021

Interview avec . Edouard Collin . pour sa pièce « Mes Adorées ».

C’est avec un plaisir non dissimulé que je vous propose une interview avec le bel Edouard Collin à l’occasion de sa pièce « Mes Adorées ».

Merci à toi de te prêter au jeu des questions pour les internautes de Flash-News.

Merci à Flash-News d’avoir pensé à moi.

Tout d’abord, peux-tu nous faire une brève présentation.

Je m’appelle Edouard, je suis acteur…

A 17 ans, c’est ta première apparition aux yeux du public dans le film Crustacés et Coquillages avec Valeria Bruni Tedeschi et Jean-Marc Barr, comment as-tu décroché ce rôle ?

Par un simple casting.

Un jour, un ami me tend une page arrachée d’un journal sur laquelle figure une annonce d’un futur film pour lequel on cherche deux mecs entre seize et dix-huit ans : « Tiens j’ai vu ça, j’ai pensé à toi… ».

Il ne le sait pas mais il vient de changer ma vie !

Alors que l’on pourrait penser que ta carrière d’acteur sur grand écran allait s’envoler, tu n’as tourné que dans 4 films, à ton avis, pourquoi ?

Je pourrai mettre la faute sur les autres biens sûrs, mais plus honnêtement je pense que je n’ai rien fait pour en tourner plus à l’époque.

J’avais dix-sept dix-huit ans quand ça a démarré, je n’étais pas du genre à faire du réseautage, à aller dans les bonnes soirées… Je n’étais pas stratège et ne le suis toujours pas d’ailleurs !

J’étais très naïf aussi. Persuadé qu’on allait voir en moi tout ce que j’avais à donner.

De plus, mon rêve a toujours été le théâtre. Je ne parlais, ne pensais et ne vivais que pour ça. Alors je me suis donné les moyens d’y arriver par le théâtre.

Théâtre - cinéma, ce sont deux univers de travail différent.

Oui, et il y a un truc qui m’a sauté aux yeux tout de suite sur les tournages : devant une caméra on ne contrôle quasiment rien. Du moins quand on débute et qu’on n’a pas encore une certaine technique. On joue et le réalisateur vient prendre ce qu’il veut de nous. Capturer des choses que l’on n’a pas forcément envie de donner (surtout très jeune).

Le montage ensuite ajoute encore d’autres choix desquels on n’est pas responsable.

Cela me faisait assez peur. J’étais un tout jeune homme, j’avais peur qu’on me vide de mon essence et qu’une fois à nu on me jette comme on le fait souvent avec de très jeunes acteurs que l’on va beaucoup voir pendant une dizaine de films avant de « passer à un autre ».

J’avais besoin de me construire pour durer, savoir ce que j’avais envie de donner.

Et j’ai appris tout cela sur scène.

La télévision te sollicite plus, mais sans avoir vraiment un personnage récurrent.

C’est vrai ! C’est que je n’ai pas encore rencontré le bon personnage récurrent.

Il faut dire aussi qu’un acteur qui joue beaucoup au théâtre fait peur aux productions pour un rôle récurrent. Il faut être au théâtre tous les soirs à heure fixe ce qui ne va pas franchement avec le rythme d’une série.

Les planches à l’inverse ne sont pas avare de pièces de théâtre depuis Un cœur sauvage en 2005.

C’est vrai je suis chanceux, et ce beaucoup grâce au public qui m’honore de sa fidélité.

Edouard Collin

Qu’elle est celle qui a été la plus importante pour ta carrière ?

« Mes Adorées » évidemment. J’ai toujours l’impression que celle que je joue sur le moment est la plus importante. Il se trouve que cette fois c’est la vérité vraie car c’est ma vie que je raconte.

J’ai eu le plaisir de te voir dans Panique au ministère et La candidate avec Amanda Lear, j’avoue que j’ai adoré tes performances, je regrette de ne pas t’avoir vu dans Les Amazones.

C’est un souvenir merveilleux, je rêvais de jouer dans cette pièce que j’avais vue six fois avant de décrocher le rôle. Là encore un simple casting a tout changé. Et pour celui-là le moins qu’on puisse dire est que je me suis battu car je ne partais pas favori du tout !

Les amazones

Avec toutes ces années de carrière, passes-tu encore des castings ?

Je passe toujours des castings.

Plus pour le théâtre c’est vrai. On me fait suffisamment confiance pour m’appeler et me proposer un rôle directement. Mais toujours pour la télé pour laquelle il faut toujours vraiment auditionner pour le rôle en question. Même si ce rôle ressemble à s’y méprendre à ceux que j’ai déjà joué dix fois !

Cela ne me dérange pas.

As-tu la « boule au ventre » à chaque fois ?

La boule au ventre non. Quand on travaille suffisamment en amont il n’y pas de peur à avoir. Juste un trac porteur !

Et puis j’ai appris à avoir énormément de recul face aux auditions. Je donne toujours mon max et puis une fois sorti du rendez-vous je passe à autre chose. J’ai fait du mieux que je pouvais, la décision n’est plus entre mes mains.

Ce qui m’amuse c’est de toujours tourner une petite vidéo de présentation avant ou après la scène d’essai.

J’ai dû me présenter trois mille fois depuis que je fais ce métier !

Tu as aussi fait partie de la troupe de Roger Louret, qu’est-ce que ça t’a apporté ?

Roger m’a énormément appris en très peu de temps. J’avais dix-sept ans quand j’ai auditionné pour entrer dans la troupe. Je n’avais alors jamais fait de scène. Il m’a choisi et dix jours après j’étais sur la scène du Zénith devant six millions de téléspectateurs !

Roger m’a appris à me débrouiller sur scène, à foncer. Il m’a aussi je l’espère, transmis un peu de son immense générosité envers le public.

Je l’aime infiniment.

Tu disais l’autre fois, comme dans la bande annonce, que tu étais considéré par certains professionnels comme un acteur « lisse », pourtant, tu as joué le personnage de Vincent Humbert dans le téléfilm Marie Humbert, le secret d'une mère, qui est plutôt l’inverse.

C’est vrai j’ai eu à l’image plusieurs rôles compliqués, mais ce n’est jamais ceux-là qu’on retient de mon parcours. En revanche que j’ai joué torse nu dans « Panique au Ministère » alors ça !

Là encore ça ne me gêne pas, il y a un temps pour tout. Le temps est donc venu pour la suite…

Dans ton actualité, tu vas jouer Mes adorées, un seul en scène que tu as écrit, à la base c’est une histoire vraie, as-tu romancé le réel, ou es-tu resté dans la vérité sortie de tes tripes ?

Tout, absolument tout est vrai.

Je déteste le mensonge et les vérités arrangées alors je ne risquais pas d’en user dans mon spectacle… Evidemment les personnages sont théâtralisés mais leur essence et quasi tout ce qu’ils disent sont des paroles qui ont vraiment étaient dites dans la réalité.

Tout est parti d’un précipice familial où tu aurais pu tomber, qu’est-ce qui t’a aidé à ne pas sombrer ?

Ma mère, mes grands-mères, mes « Adorées » ! Et le théâtre de Boulevard qui, adolescent, m’offrait une réelle échappatoire. Je lui dois beaucoup.

Ta pièce, c’est le rire et les larmes, l’humour et le drame.

Exactement, la vie quoi !

Tu vas jouer où et quand ?

Pour l’instant tous les mardis à 20h30 jusqu’au 27 Juillet au théâtre du Marais.

Quelle est ta motivation première ?

Raconter mon histoire que je trouve très belle.

Me réconcilier avec certaines choses en les disant à haute voix… Avancer toujours, dire « merci » et « je vous aime » aux personnes que j’aime tant.

Avec qui aimerais-tu travailler ?

La liste est trop longue ! Pour commencer des gens qui auraient vraiment elles envient de travailler avec moi. De ne pas juste aller dans la facilité.

Tout comme le fait d’ailleurs Izabelle Laporte, ma merveilleuse metteuse en scène, qui ne me passe rien, exige toujours en douceur que j’aille un peu plus loin et m’offre un cadeau immense en croyant en moi plus que je n’y crois moi-même !

Quel rôle aurais-tu aimé, ou aimerais-tu interpréter (cinéma ou théâtre) ?

Ceux que je vais bientôt interpréter…

Sur un côté plus personnel, as-tu des passions dans la vie ?

Le Théâtre de Boulevard (sans dec’ ?!), les animaux ( les chiens Bull-terriers et les perroquets !)

Qu’aimerais-tu transformer de toi, que tu n’aimes pas ?

Mon côté angoissé. Mais je crois qu’il faudra que je vive avec jusqu’à la fin de mes jours…

Tu es conscient du magnétisme et du charisme que tu envoies.

Heuuuu …

Quel est ton atout séducteur ?

L’humour, qui protège rassure et séduit.

Pour conclure, qu’aimerais-tu dire ou défendre.

Je m’appelle Edouard, j’ai hâte de vous rencontrer et de vous raconter mon histoire, de vous dire qui je suis. Je vous attends au théâtre, cette fois sans quatrième mur.

Merci à toi d’avoir répondu avec cette franchise et cette spontanéité.

Mes Adorées

Théâtre du Marais

01.71.73.97.83

37 rue Volta 75003 PARIS

Métro Arts et Métiers