- Ce que je ne pouvais pas dire - de Jean-Louis Debré
Il y a des livres pour découvrir l’histoire de la création de l’humanité, d’autres pour plonger dans l’histoire de nos ancêtres, et d’autres pour livrer comme un brulot les petits et grands défauts de nos gouvernants actuels.
Avec Ce que je ne pouvais pas dire aux éditions Robert Laffont, l’ancien président du Conseil constitutionnel de 2007 à 2016 Jean-Louis Debré rompt le devoir de réserve qui lui était imposé de par son poste.
Avecsa liberté de parole retrouvée, il livre ses anecdotes sur celles et ceux qu’il a pu côtoyer tout au long de sa carrière politique.
Quelques extraits concernant ceux qui nous accompagnent depuis des années, sans pour cela vivre dans notre monde, celui du citoyen lambda.
Alain Juppé
Chirac n'a jamais manqué une occasion de faire son éloge. Juppé, de son côté, ne doit jamais rien à personne.
Nicolas Sarkozy
Son interprétation de la Constitution est plus que discutable, mais peu lui importe.
Rien ne m’étonne plus de Sarkozy. Il n’a aucun sens de l’Etat. C’est un chef de clan auquel il est interdit de résister, surtout au nom du droit.
Rachida Dati
Elle se conduit comme une petite fille gâtée, exige un coiffeur à 11h du soir, traite l’ambassadeur comme son valet.
Valéry Giscard d'Estaing
Il ne sort jamais de son statut de souverain détrôné.
Jean-Louis Debré a été ministre de l'Intérieur de 1995 à 1997, président de l'Assemblée nationale de 2002 à 2007, président du Conseil constitutionnel de 2007 à 2016, il est maintenant président du Conseil supérieur des archives.
Il prépare un deuxième tome dédié aux années de son ami Jacques Chirac, on y verra surement, l’animosité de Bernadette à son égard, et cette patte espiègle qu’il prend plaisir à se laisser aller.
En résumé, une écriture distrayante, intelligente et décapante !
Crédit photos DR