Rencontre avec Jann Halexander pour ses « 20 ans » de carrière !

2 mars 2023

Rencontre avec Jann Halexander pour ses « 20 ans » de carrière !

20 ans de carrière pour un artiste, c’est à marquer d’une pierre blanche, aussi, voici une rencontre avec le toujours agréable Jann Halexander pour en parler tranquillement.

Bonjour Jann.

Bonjour Michel.

Alors, 20 ans de chansons, ça te fait quoi ?

20 ans de chansons c'est à la fois peu et beaucoup. Dans un milieu où beaucoup d'artistes durent deux, trois ans, vingt ans de concerts non-stop, de chansons, d'albums en continu, c'est considérable.

Tu as pris une carrière qui dure, ce n’est pas le cas de tout le monde.

Oui, mais à l'inverse, face à des personnalités comme Daniel Guichard ou Michel Sardou ou feu Anne Sylvestre, je me sens « enfant », eux c'est 50, 60, 70 ans de carrières.

Mais je ne rougis pas ce que j'ai construit déjà et j'ai hâte d'être au 30 mars.

Oui le 30 mars tu es au Lincoln à Paris.

Oui, avec Bertrand Ferrier, mais nous avons commencé le 11 février dans une salle des fêtes populaire près de Soisson, c'était beau, intense, vivant.

Pourquoi le Lincoln ?

J'ai voulu fêter cela, que les gens soient bien assis dans une belle salle près des Champs Elysées, une façon de dire merci au public.

Comment te sens-tu face aux spectateurs qui viennent te voir ?

C'est assez étrange car sans être très connu, j'ai conscience d'être une évidence pour des milliers de gens et on construit quelque chose ensemble. Une spectatrice il y a deux ans à Vitry-sur-Seine me disait que je la portais, je lui ai répondu qu'elle me portait aussi.

C'est la présence du public qui me protège aussi de la violence de ce métier.

Après deux décennies musicales, quel bilan en retires-tu ?

Je me sens en décalage sur tellement de choses avec la société. J'avance dans la vie sans filet de sécurité, constamment au bord du gouffre. J'ai failli arrêter plusieurs fois, quitter Paris, m'enfermer dans ma petite maison en province et vivre un mode de vie bio alternatif.

Tout le monde est unique mais personne n'est irremplaçable.

Et face à tes chansons ?

Je suis content de chanter et de les chanter, même celles qui ont de plus dix, quinze ans, des chansons comme « A Table », « Moi qui rêve », « J'avance jusqu'à maintenant ».

Oui, « A table » est devenu un de tes classiques.

Tout à fait, je ne me vois pas faire un concert sans la chanter.

Et les réseaux sociaux, où tu es très présent, tu en penses quoi, il y a souvent des polémiques à leur sujet.

Quand j'ai commencé en 2003, myspace, youtube, twitter, instagram, tiktok n'existaient pas. On envoyait des fax et du courrier papier pour annoncer les spectacles. Je ne sais pas si c'était mieux avant, mais c'était une autre époque.

Parfois je me sens « vieux chanteur ».

Alors le « vieux chanteur » a dû se construire un réseau parmi les artistes.

Non, en dehors de Tita Nzebi actuellement, j'ai très peu d'amitiés dans ce qu'on appelle le showbiz. J'ai des connaissances oui, cependant, on ne m'invite pas dans les festivals, donc, je n'y vais pas.

Dans la « jeune génération » de chanteurs ?

Je ne me sens pas du tout intimidé par Vianney, Gims, Juliette Armanet, j'ai mon propre parcours, cheminement.

Et avec les médias ?

Ruquier ne m'invite pas, je n'insiste pas.